11 nov. 2010

31/12/2009

que dire? Tout est confus dans ma tête, embrouillée, je n'arrive pas à réfléchir de façon cohérente. Je sais que je veux aller mieux pour aller au repas du basket. Ça me fait un projet, cela faisait longtemps que je n'avais pas fait de projet. Je veux aller au ciné aussi, je le sais. Je veux caresser ma chienne, qu'elle dorme à mes côtés même si elle prend toute la place, je veux aller au resto avec mes potes, je veux aller à la piscine avec Math, je veux refaire l'idiote pendant des heures avec nelly, et veux aller passés quelques jours chez Odile mais aussi chez Laéti, je veux aller une semaine à Paris voir mes amis, je veux changer de maison mais trouver quelque chose de correcte pour Kâma, je veux prendre un bain, je veux maigrir, je ne veux plus être boulimique, je veux partir d'ici, je veux aller à Paris ou dans tout autre institut spécialisé. Je veux voyager, oh ça oui je le veux, depuis si longtemps. Je veux être initiée au bouddhisme. Tout à coup, cela me fait beaucoup d'envies, sans parler des barbecues, des mojitos de l'utopia, de la plage... Math est venue aujourd'hui, je crois que je suis en train de la perdre. Elle ne supporte pas que je passe de l'envie de vive à l'envie de mort. Pourtant c'est mon quotidien, je n'y peux rien. Elle pense que je ne me bats pas, mais c'est faux. Je ne fais que ça tous les jours mais ma maladie parvient à prendre le dessus. Je ne peux pas l'expliquer avec des os que ça soit les idées noires ou la boulimie, ça fonctionne pareil. Soudain je ne suis plus moi-même, je ne me contrôle lus, ce n'est plus moi. Soit je dois absolument manger, mais vraiment c'est un besoin vital, urgent, qui peut me faire faire n'importe quoi, je suis comme en transe. Soit j'ai envie de mourir ou de me faire mal et je prendrais tout ce qui est à ma porté pour me faire du mal et ainsi ne plus souffrir de l'intérieur. Dans ces moments là, plus rien ne compte, ma raison, l'extérieur, les conséquences... je dois le faire c'est tout. La boulimie c'est comme une question de survie et la mort une libération. Et quand j'ai envie de mourir je suis certaine de moi, je suis sure que c'est le meilleur pour choix. Puis j'ai une discussion avec une personne qui m'amène à rêver que je peux avoir des qualités, que je peux faire les choses, que je suis quelqu'un et en creusant bien j'ai même des projets. Pour moi se sont des rêves, pour eux se sont des projets. Donc aujourd'hui on va faire dans l'optimisme. Je dois réapprendre à rêver. 2010 pour moi sera le nouveau départ, je dois laisser sa chance à cette année, voir ce qu'elle peut m'apporter, me laisser une dernière chance. Je dois me définir des buts clairs : partir d'ici, aller mieux et parvenir à me trouver des objectifs dans la vie, des plaisirs, des désirs, des bonheurs … JE DOIS PARVENIRA TROUVER EN MOI CE DONT J'AI BESOIN POUR être HEUREUSE. Et c'est là je crois la plus grosse question de toute ma vie. Je ne suis pas heureuse, je veux mourir, mais de quoi ai-je besoin pour être heureuse? Je ne peux pas encore y répondre vraiment mais j'ai quelques pistes : plus de boulimie, maigrir, mes amis, de l'amour... ce n'est qu'un début, je dois continuer à expérimenter pour pouvoir y répondre. Je dois me trouver des ressources intérieures. Pour me battre, il faut que la vie est du sens pour moi. Tant qu'elle n'aura pas de sens, que je n'aurais pas de buts clairs, je ne pourrais pas être heureuse. Ce qui me fait rêver : voyager partout, vivre et travailler dans différents pays, avoir un métier en rapport avec les animaux, une maison en bois dans la forêt ou à la campagne, recueillir les animaux errants en attente de placement, ma fameuse ferme pédagogique dont je parle depuis des années, en l'associant à des chambres d'hôtes, où je puisse travailler sur le rapport à l'animal, mais aussi sur l'environnement et des cours de cuisine. Partir faire le tour du monde avec mes enfants, qu'ils découvrent la vraie vie, pas celle des livres, mais aussi la tolérance et l'ouverture d'esprit. Faire le chemin de St Jacques de compostelle avec kâma. Faire un long voyage, mais en vélo. Et aussi avoir de nouveau un camion. Pour le moment ce sont les rêves que j'ai à l'esprit qui ne me semblent pas réalisables mais qui me rendraient heureuse. Ensuite, quand j'y réfléchis bien, c'est pas les projets qui manquent: partir un mois au Vietnam avec Johann, faire mon école de zoothérapie au Québec ou à Lyon, pourquoi pas changer de boulot et être animatrice dans une ferme pédagogique, faire de l'humanitaire, me renseigner auprès de Francis pour les stages à l'étranger, faire éducateur canin ou pour chiens d'aveugles, faire le stage de percussions au Sénégal en Avril... je dois voir une énergie positive pour parvenir à me mobiliser. 2010 doit être mon année. À part ça, j'ai quand même manger beaucoup de gâteaux ce soir, beaucoup bu de chocolat, voler beaucoup de clémentines et 1 kiwi. Et quand je me pèserais mardi prochain, tout va s'écrouler, mes rêves, mes illusions, mon optimisme... je sais qu'aujourd'hui j'ai de bonnes paroles mais que demain je peux être au fond du trou. Je vais profiter de cette journée d'optimisme pour essayer de réfléchir objectivement à mes qualités : sensible, généreuse, pacifiste, franche, nature, jamais je ne pourrais manipuler quelqu'un ou faire du mal intentionnellement, tolérante, qui sait recevoir les conseils ou les remarques, pas si bête que ça comme j'ai eu 2 diplômes, toujours prête à rendre service, j'ai beaucoup d'amour à donner, pas hypocrite (quand j'aime pas une personne, je ne l'aime pas et je ne vais pas faire style que c'est ma grande copine), peu importe avec qui je suis, la mode du moment, je reste moi-même. Je ne supporte aucune forme de violence. Je me sens très concernée par l'environnement. Mais j'ai aussi des défauts : dépensière, dépressive, boulimique, bordélique, grosse, aucune confiance en moi, aucune estime de moi, je me déteste et je suis donc toujours sur la défensive dès qu'il y a des gens. Pour le moment c'est tout ce qui me vient. Il est tard, je vais me coucher, nous sommes le 1er janvier 2010, une nouvelle année s'offre à moi, vais-je réussir à la saisir? Malgré mes idées positives j'ai toujours peur au moindre échec ou chagrin de ce que je pourrais me faire. Je me fais peur moi-même comme je sais que je ne contrôle plus rien quand j'ai envie de me faire du mal. Oui, je me fais peur.
Points positifs : - j'ai parlé de projets et d'avenir alors qu'il y a quelques jours ça m'était impossible
        • j'ai retrouvé la pêche et l'envie de me battre.

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