11 nov. 2010

28/12/2009

plus d'idées noires j'ais toujours cette idée de manger,ce besoin... je mange moins lentement et accepte à table ce que les autres ne veulent plus ou me donnent. J'ai décidé de mourir. C'est mon choix, c'est ma vie. Pourquoi le médecin saurait-il mieux que moi ce qui est bon pour moi? Pourquoi ne me fait-il pas confiance? Je sais ce qui est bon pour moi. Lui ne voit que ses études : « non assistance à une personne en danger », il n'est pas capable d''entendre mon choix réfléchi. Je regarde les photos de ma famille et de mes amis et je sais qu'il est temps que je leur dise au revoir. Depuis toujours j'ai su que je n'avais pas ma place sur cette terre. Aujourd'hui c'est claire, je veux mourir. Peut-être que je vais louper un avenir merveilleux mais il y a un moment où il faut faire un choix. Bah si c'était pas le bon, c'est pas grave, j'aurais suivi mon instinct et je me serais fait confiance. Les médecins pensent savoir mieux que moi ce qui est bon pour moi, ils ne sont pas ouverts à ma vision de la vie. Je veux qu'ils me laissent libre, je veux être libre de décider de ma mort. Ce n'est pas eux qui m'en empêcheront. Comment peuvent-ils nous infliger d'être sous médocs ou d'être attachés pour pouvoir nous contrôler? Cela me choque. Où est le droit du patient? Où est la prise en compte de son désire? Ils veulent me protéger? Cela leur donne bonne conscience, se sont leurs études qui leur ont appris à maintenir en vie une personne coute que coute. Mais à quel prix? C'est comme l'euthanasie, laissez nous choisir de notre mort, nous sommes des êtres avec des droits et dont celui de choisir notre mort. Ils ne peuvent pas me garder ici, je regrette d'être venue ici. La mort s'impose à moi comme une révélation, comme le bonheur. Pour eux, c'est parce que je suis malade mais je ne suis pas d'accord, j'ai pleine conscience de ce que je veux. Il faudrait que moi j'adhère à leur vision du « je vais aller mieux », « tout va s'arranger »... mais pourquoi détiendraient-ils la vérité? Pourquoi à leur tour ne peuvent-ils pas se dire que la mort est vraiment ce que je désire plus que tout? Pourquoi ne pas prendre en compte ce désir? Parce que la société voit le suicide de façon négative et parce que leurs études de médecine leur a bourré le crâne en insistant qu'il faut soigner et protéger coute que coute. Mais nous ne sommes pas des machines, nous sommes tous différents, il n'y a pas une solution universelle. Donc écouter le patient et lui faire confiance et non pas rabâcher des « ça ira mieux demain ». moi je ne veux pas, je m'en fou de demain, ça n'a pas de sens pour moi. C'est dur pour eux de ne pas pouvoir soigner tout le monde. Je ne sais pas encore comment mais je vais y réfléchir et je vais y parvenir. Ça ne sera pas eux qui vont décider pour moi. La camisole, les médocs, c'est juste un moyen de nous contrôler. Des gens tiennent à moi, peut-être mais ils s'en remettront. Ils ne veulent pas que je meurs mais c'est de l'égoïsme, s'ils m'aiment ils doivent comprendre et ne pas culpabiliser. J'aime mes amis plus que tout, j'aime ma famille, mais ils ne peuvent pas m'imposer de rester en vie pour eux. Et moi dans tout ça? Je dois encore vivre à travers les autres? Pour les autres? Un avenir meilleur m'attend? Où? Pourquoi forcément sur terre? Une enfance pas facile, tapée, dévalorisée, en carence affective, me faire frapper tous les jours au collège, avoir une réputation qui m'a suivi pendant des années, faire des choses avec des mecs, quand j'étais gosse, dont j'avais pas envie, juste pour chercher de l'affection, la phobie du vomi au lycée, mon accident de voiture=des morts, un jugement, une suspension de permis... je crois que j'ai
assez vécu pour savoir que je suis maudite et que je n'ai rien à faire là. J'ai eu le temps d'analyser, d'attendre les choses positives... je suis lasse. La mort me semble si apaisante. Les médecins disent vouloir me protéger, mais si je n'en ai pas envie? C'est mon droit. Je n'aurais jamais dû venir ici, tout cela serait déjà fini depuis bien longtemps. Ici ils ne veulent pas me soigner mais m'imposer leurs idées. La nourriture doit devenir mon pire ennemi, c'est le seul moyen de mettre fin à mes jours, je dois tenir. J'ai coupé mon portable et ne décroche plus le téléphone. Je dois parvenir à enlever les photos de mes amis accrochés partout sinon je ne parviendrais pas à passer à l'acte. Depuis que j'ai pris la décision de mourir je me sens apaisée, sans peur du lendemain, plus de souffrance, plus de lutte, j'attends que les jours passent pour attendre le bon moment. Mais je ne dois pas trop attendre sinon je n'aurais plus le courage. Je ne dois pas penser à ma chienne, à ma chatte, à mes amis, à mes parents. Je dois aller au bout. Je l'ai senti aujourd'hui, c'est ce que je veux. La faim ne oit pas me faire plier, je dois être plus forte qu'elle. Je dois me battre pour ma liberté de mourir. Les médecins ne savent pas tout ce que j'ai enduré jusqu'ici : les humiliations, les hontes, les coups, la destruction entière de mon être. Je ne peux pas être soignée. J'ai vécu trop de choses douloureuses et j'ai toujours combattu pour rester digne et ne pas sombrer dans la folie. Aujourd'hui j'ai atteint ma limite et je ne veux pas me projeter dans l'avenir, je n'en veux pas.

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