11 nov. 2010

22/12/2009

j'ai grossi!!! je suis grosse!!! je ne pense qu'à ça. Ça me suit partout. J'ai l'impression que les gens ne voient plus que ça, toujours la plus grosse partout où je vais : au basket, chez des amis, en soirée. J'ai honte de mon corps, de ce que je suis. Ça me rend si malheureuse. Quand je suis mince je me sens tellement mieux dans ma peau, je vais plus vers les gens, je m'affirme plus, ma vie change. J'ai grossi. Je ne vais penser qu'à ça toute la journée. Je me sens de nouveau moche, je ne plairais jamais à personne. Comme si les gens ne voyaient que ça, j'y pense à chaque instant. En plus les médocs font grossir. Je ne veux pas!!!!!! je ne veux pas être grosse. Je ne m'accepterais jamais avec ce poids. Je n'ai pas réussi à dire « non ». encore une fois je n'ai pas su m'écouter. On m'a demandé de prêter ma robe quicksilver. Je ne veux pas, j'y tiens trop, elle est à moi. Mais je veux faire plaisir, je veux que les gens m'apprécient et j'ai accepté. Cela me ronge. Je ne peux plus faire marche arrière, j'ai dit « oui ». mais je ne veux pas!! Toujours un stress pendant le repas. Ingurgiter de la nourriture m'angoisse. C'est un moment difficile. J'essaie de manger lentement mais c'est très difficile, pas naturel. Je n'arrive pas à prendre du plaisir en mangeant, que cela soit un moment agréable. Pour le repas chez ma tante, je ne sais pas encore : peur de la confrontation à la bouffe, d'être avec d'autres personnes, d'être déprimée ce jour-là. C'est comme si je voulais rester enfermée là pour être sure d'être en sécurité, pas angoissée, pas tentée. Je me sens de nouveau faible et fragile. Cette sortie de vendredi me terrifie. Comment vais-je gérer la bouffe, la famille, sortir d'ici? Ce matin je voulais sortir, cet aprem je ne le veux plus. Je veux rester ici, en sécurité, enfermée, avec mes portions de nourriture toutes prêtes. Comment savoir combien je dois manger? Qu'est ce que manger normalement? Vais-je réussir à passer le seuil de l'H.P (hôpital psychiatrique)? Et entrer dans un monde hostile, dangereux, tentant, angoissant, source de souffrance? Le Québec me semble de nouveau impossible et affronter mes parents me terrorisent de nouveau. Où est passée cette naissance que je voulais? Que j'envisageais? Où est passée ma pêche? Mes idées positives? Les paroles de la « nouvelle daphné »? cela n'aura duré qu'un instant et ça sera toujours comme ça, a chaque obstacle que je rencontrerais, je retomberais dans la boulimie et la dépression. Je ne veux plus vivre ainsi. Ça y est je repense au suicide, à la fin de cette vie où tout m'angoisse. Ce n'est pas une vie. Un miracle ne va pas se produire. Je ne vais pas sortir changer et donc ma vie reprendra comme avant. Je ne le veux pas, c'est pour ça que je veux rester enfermée ici. Si je sors plein d'espoirs dans la vie, la chute en sera d'autant plus douloureuse et là je voudrais vraiment mettre fin à ce calvaire. Je me dirais que malgré tous mes essais pour me guérir rien n'y fait et donc que plus rien n'est possible pour moi, qu'il n'y a plus d'espoir. Je ne le supporterais pas.
Points positifs: - j'ai manger doucement et pas de fromage et que la moitié du pain
      • mes idées négatives durent moins longtemps
      • je dois affronter mes peurs et j'irais vendredi au repas.

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